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D’après le Règlement Européen sur les Emballages (PPWR), les emballages constitués de styréniques devront (comme tous les emballages) être recyclables à partir de 2030. Au 1er janvier 2035, les emballages devront être effectivement collectés, triés et recyclés à l’échelle industrielle.
D’après la loi française Climat et Résilience, les emballages styréniques devaient intégrer une filière de recyclage au 1er janvier 2025. Cette échéance est remise en question :
Knauf Industries et l’ensemble de la profession des emballages plastiques sont engagées dans la mise en œuvre d’une filière de recyclage opérationnelle et pérenne des emballages styréniques avec Creastyr dont les premiers résultats sont d’ores et déjà concluants.
En outre, pour pallier au décalage du calendrier réglementaire européen et français (le règlement européen venant supplanter la loi française), Knauf Industries, Elipso et les élus français de l’Assemblée Nationale et du Sénat ont beaucoup échangé à propos de notre activité industrielle et de l’application de la loi « Climat et Résilience ».
Le gouvernement français s’est prononcé en faveur d’un report de l’interdiction des emballages styréniques n’intégrant pas une filière de recyclage dans les termes suivants :
« Le futur règlement européen prévoit que l’ensemble des emballages soit recyclable en 2030 et recyclé à l’échelle industrielle d’ici 2035. Je sais que les industriels ont fait des efforts. …. Dans la mesure où la loi et la directive ne sont pas encore entrées en vigueur, il semble raisonnable de reporter l’interdiction de 2025 à 2030, afin d’éviter tout risque de surtransposition et de laisser le temps aux projets de résines plastiques d’aboutir. Il reviendra au Parlement de modifier l’article L. 541-15-10 du code de l’environnement. »
En conclusion, une proposition de loi modificative de la loi « Climat et Résilience » a été déposée pour adoption par le gouvernement.
Contexte : L’interdiction française va bien au-delà de la mise en œuvre de la directive européenne sur les plastiques à usage unique (SUPD) et provoque une grande incertitude sur le marché européen, car il n’est pas certain que l’interdiction puisse prendre effet. Les associations soulignent que les emballages en PS, EPS et XPS sont entièrement recyclables et qu’ils sont effectivement recyclés. D’un point de vue écologique, une telle interdiction n’a pas non plus de sens, car les matériaux alternatifs sont généralement plus lourds et plus difficiles à recycler et ont donc une empreinte CO2 globalement plus importante. Le PSE est également reconnu comme recyclable au niveau mondial. Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a publié un rapport récent intitulé « Plastic Pollution Science« (Science de la pollution plastique) : « Une enquête menée par des experts auprès des membres du réseau New Plastics Economy Global Commitment a révélé que si de nombreux polymères sont théoriquement recyclables, seule une poignée de formats d’emballages se sont avérés recyclables dans la pratique et à grande échelle dans certains pays et certaines régions. Il s’agit des bouteilles en PET, des bouteilles en PEHD et d’autres formats rigides en PEHD (par exemple, pots, plateaux, gobelets), des bouteilles en PP et des monomatériaux flexibles en PE de taille supérieure au format A4, ces derniers uniquement dans un contexte interentreprises (par exemple, emballage de palettes) et du PSE pour les emballages de transport (par exemple, caisses à poisson ou protection d’articles de grande taille) ». En outre, la Commission européenne estime que la loi française est « inapplicable et inappliquée » et qu’elle n’a donc aucun effet.
La filière professionnelle des fabricants et utilisateurs se rapproche de l’objectif d’une filière de recyclage des emballages PSE.
Le projet Creastyr*, qui est la réponse à la loi Climat et Résilience, continue de progresser, avec ses partenaires, dans le développement des schémas de collecte et recyclage pour les emballages ménagers et industriels et commerciaux.
Les travaux initiés en 2023 tels que la réalisation d’essais en centre de tri, le lancement de standards expérimentaux en déchetterie ou système de reprise type emporté/livré et l’étude de la recyclabilité des déchets collectés se poursuivent sur cette année 2024 pour favoriser le développement de la filière de recyclage des emballages XPS et PSE et la faire valider. Différentes études d’indicateurs marché sur le PSE confortent le travail réalisé avec, par exemple, un taux de recyclage de 46% sur le secteur marée (Etude FranceAgrimer) ou encore un taux d’environ 50% de recyclage sur les emballages industriels et commerciaux dont la mise en marché représente 60% des emballages PSE (Etude Creastyr/Deloitte 2023). Ces taux sont conformes au regard de l’objectif fixé par la directive Européenne 2018/852 : 50% en 2025 et 55% en 2030.
Citeo, dans ses consignes de tri des emballages, spécifie notamment que les emballages en PSE doivent être déposés dans le bac de tri (poubelle jaune).
En effet, l’appel d’offres lancé puis piloté par Citeo avait pour objectif de commencer à recycler dès 2023 l’ensemble des emballages en PS collectés et triés en France, avec un engagement d’au moins 10 000 tonnes par an. (PSE et XPS confondus). Cette démarche a valeur de test pour Citeo, dont la volonté est de massifier le recyclage du polystyrène (PS) issu des emballages ménagers mis sur le marché français.
En outre, le règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (« PPWR »), en cours de finalisation, prévoit que ces styréniques puissent être intégrés dans une filière de recyclage avec, au demeurant, une obligation de recyclabilité à l’échelle industrielle applicable en 2035. D’application directe en droit national sans mesure de transposition, la loi française devra nécessairement s’adapter à ce schéma plus réaliste et plus souple.
Le développement d’une filière de recyclage des emballages XPS/PSE permettra le maintien, voire la croissance des outils industriels sur le territoire français, notamment des différentes usines de recyclage et transformation des matières styréniques, tout en pérennisant sur le marché un emballage économiquement très avantageux (en sus de ces caractéristiques fonctionnelles) dont le coût peut s’avérer être 2 à 3 fois inférieur aux autres matériaux de substitution.
*Creastyr est une réponse au recyclage des polystyrènes.
Elipso,l’association professionnelle qui représente les fabricants d’emballage plastique (rigide et souple) en France et EUMEPS, l’association européenne des fabricants de polystyrène expansé, développent une filière de recyclage effective des PSE et XPS. Cette initiative répond à la condition posée par la loi Française « Climat et Résilience », qui admet la recyclabilité des emballages contenant du polystyrène, sous réserve d’être dans la capacité d’intégrer une filière de recyclage.
Le projet CreaStyr a vocation à organiser la filière de recyclage des emballages ménagers et industriels et commerciaux fabriqués en XPS/PSE. Il s’agit d’une initiative professionnelle d’ampleur pour :
Découvrez les dernières avancées et actualités de Creastyr et de la filière de recyclage du polystyrène expansé ici –> Communiqué de Presse CreaStyr
Le groupe Knauf et Knauf Industries poursuivent le déploiement de Knauf Circular® pour contribuer à la filière de recyclage du PSE.
Knauf Circular® met à la disposition des utilisateurs de produits en PSE – industriels, professionnels des produits de la mer, grandes surfaces, entreprises de pose d’isolants, déchetteries … – un service de collecte sur site de leurs déchets propres de PSE d’emballages ou d’isolation.
C’est l’assurance pour chaque utilisateur que ses déchets de PSE sont revalorisés dans une filière responsable.
Pour en savoir plus –> https://knaufcircular.fr
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